ZONE TROOPERS (1985)

En pleine seconde guerre mondiale, quatre soldats américains affrontent une escouade allemande et découvrent un vaisseau extraterrestre…

ZONE TROOPERS

 

1985 – USA

 

Réalisé par Danny Bilson

 

Avec Tim Thomerson, Timothy Van Patten, Art LaFleur, Biff Manard, William Paulson, Peter Boom, Max Turili, Eugene Brell, John Leamer, Bruce McGuire

 

THEMA EXTRA-TERRESTRES I SAGA CHARLES BAND

Le producteur Charles Band ayant passé une partie de son enfance en Italie, il cherche le moyen d’y retourner pour l’un de ses prochains projets. Profitant du marché du film de Milan, il fait dessiner en vitesse un poster alléchant portant le titre de Zone Troopers et ébauche l’idée d’un long-métrage situé en Italie pendant la deuxième guerre mondiale où des soldats américains seraient confrontés à des extraterrestres. Attirés, plusieurs investisseurs acceptent de se lancer dans l’aventure. Reste maintenant à transformer cette idée en vrai film. Le scénario est confié à Danny Bilson et Paul De Meo, qui signèrent celui de Future Cop (et écriraient plus tard Rocketeer pour Joe Johnston, ainsi que la très populaire série TV Flash). Bilson se voit même proposer la réalisation, poste qu’il occupe pour la première fois. Band transporte toute son équipe à Rome pour un tournage express concentré sur le mois de février 1985. En tête du casting, on retrouve deux autres transfuges de Future Cop : Tim Thomerson (qui incarnait le flic Jack Deth) et Art LaFleur (qui jouait son supérieur McNulty). La plupart des prises de vues de Zone Troopers sont réalisées en extérieurs naturels, dans la campagne transalpine. L’intrigue se situe d’ailleurs « quelque part en Italie, en 1944 », comme nous l’indique un carton en début de métrage.

Après une grande échauffourée en rase-campagne au cours de laquelle une patrouille américaine est en grande partie décimée par un raid allemand, quatre rescapés s’échappent et prennent la fuite derrière les lignes ennemies. Il s’agit des soldats Joey (Timothy Van Patten), Mittens (Art LaFleur) et Dolan (Biff Manard), sous le commandement musclé d’un sergent autoritaire et dur à cuire (Tim Thomerson, taillé sur mesure pour le rôle). Alors qu’ils gagnent du terrain, les voilà qui tombent sur un vaisseau spatial écrasé dans les bois, avec à son bord un pilote extra-terrestre qui a passé l’arme à gauche. Or les nazis sont au courant, puisqu’ils ont capturé un extra-terrestre et espèrent bien s’approprier la technologie de ces visiteurs d’une autre planète afin de pouvoir gagner la guerre…

Il faut sauver le soldat Alien

L’entrée en matière de Zone Troopers se veut réaliste, même si les fusillades, les cascades et la pyrotechnie ressemblent plus à un spectacle de parc d’attractions qu’à de vraies scènes de guerre. Il n’empêche que Charles Band alloue à son réalisateur débutant suffisamment de moyens pour reconstituer des échauffourées dignes de ce nom. Plusieurs vaisseaux spatiaux grandeur nature sont même construits pour les besoins du film, ainsi qu’une poignée de décors très soignés. Les aliens, de leur côté, ne cherchent jamais à échapper à leur statut de créatures de séries B, dignes descendants de leurs camarades des années 50. Conçus par John Buechler, membre incontournable des productions Empire, ils possèdent un look très étrange emprunté en partie aux insectes : de grands yeux noirs, des mandibules, une peau squameuse recouverte de poils courts, des mains affublées de trois doigts griffus et un costume d’astronaute. Leurs pouvoirs s’avèrent variés, puisqu’ils sont capables de désintégrer des objets, de créer des champs de force ou de provoquer des hallucinations plus vraies que nature. Sympathique à défaut d’être mémorable, Zone Troopers s’offre quelques passages jazzy (avec l’intégration dans la bande son du standard « In the Mood » de Glenn Miller) et se permet même de faire intervenir brièvement Hitler, le temps de s’extasier face à la capture de l’alien par ses troupes et de recevoir un punch en pleine figure !

 

© Gilles Penso


Partagez cet article