Si l’on s’en tient à ce concept, on peut s’attendre à une comédie loufoque digne des productions Troma. Mais Pringle préfère cultiver un humour noir et désespéré, privilégiant l’horreur clinique (les gros plans de chair humaine débitée nous sont exposés dans toute leur crudité clinique) plutôt que le gore burlesque. Car la situation ne prête pas vraiment à rire. Le spectateur est amené presque malgré lui à éprouver beaucoup d’empathie pour le jeune homme, même s’il réprouve logiquement ses actes. Le film s’essouffle hélas à mi-parcours, alors que les motivations de Salah deviennent plus floues et que le scénario s’intéresse soudain aux activités illicites du club branché qui jouxte sa boutique. K-Shop piétine alors et ne retrouve plus la force de ses premières séquences, sans pour autant se départir de la qualité de sa mise en scène et de sa direction d’acteur.
(1) et (2) Propos recueillis par votre serviteur en septembre 2016
© Gilles Penso