La Vampire nue figure indiscutablement parmi les films les plus incohérents, les plus mal fichus et les plus involontairement drôles de toute la carrière de Jean Rollin, ce qui n’est pas peu dire. En résumer le scénario relève déjà de la gageure. Le héros est un jeune fils à papa du nom de Pierre Radamante. Alors qu’il se promène une nuit sur l’île Saint-Louis, en plein Paris, il tombe nez à nez avec une magnifique jeune fille, nue sous sa toge rouge transparente, et traquée par des individus affublés de masques d’animaux (un clin d’œil au Judex de Georges Franju ?) qui finissent par lui tirer dessus. De retour chez lui, où il se prélasse auprès de deux sœurs jumelles qui semblent jouer le rôle de domestiques sexuelles dans la maison (!), Pierre finit par découvrir que son père, Georges Radamante, est directement concerné par les étranges événements de la nuit précédente. En effet, celui-ci a constitué une secte d’adorateurs de la jeune femme en rouge, qui s’avère immortelle et est donc considérée comme une déesse. Ça commence donc assez fort. Et ce n’est que le début…