Le romancier Ira Levin passa à la postérité lorsque Roman Polanski adapta son effrayant « Rosemary’s Baby » en 1968. Sept ans plus tard, un autre récit de l’écrivain est porté à l’écran par le scénariste William Goldman et le cinéaste Bryan Forbes. Et si les deux hommes semblent avoir vécu une pénible relation conflictuelle tout au long de l’élaboration des Femmes de Stepford, le film n’en souffre pas outre mesure, exhalant toutes les obsessions paranoïaques de l’auteur. Photographe dilettante, Joanna est mariée à Walter, un brillant avocat. Un beau jour, ils quittent la vie trépidante de New York avec leur enfant pour partir s’installer dans le petit village de Stepford, dans le Connecticut. Là, l’existence est paisible et tout le monde se connaît. Les hommes se réunissent sous forme de clubs aux occupations variées et anecdotiques. Quant aux femmes, elles semblent toutes béates d’assumer leur rôle de ménagères soumises et attentionnées, leur discussion se limitant principalement aux recettes de cuisines et aux produits ménagers. Et pourtant, à Stepford se tenait jadis un club féministe comportant une bonne cinquantaine de membres…