Ce n’est donc pas un hasard si Danila (Stella Carnacina), jeune étudiante en Beaux-Arts, assiste aux ébats dépravés de sa mère et décide d’accuser le choc de cette vision perturbante en se réfugiant dans son atelier pour restaurer un tableau ancien. Là git une sculpture en bois grandeur nature représentant l’un des brigands crucifiés avec le Christ. L’œuvre est troublante de réalisme, et Danila n’est pas insensible au charme étrange de cette sculpture qu’on croirait « née dans l’arbre ». C’est alors que survient une séquence magnifiquement surréaliste. A la manière de Boris Karloff sur la table d’opération du docteur Frankenstein, la sculpture s’éveille lentement. Mi-fascinée, mi-terrifiée, Danila est figée sur place, et le brigand, désormais en chair et en sang, lui arrache sa robe et s’accouple à elle, tandis que la croix sur laquelle il reposait s’enflamme. Lorsqu’elle sort de sa rêverie, Danila est seule dans l’atelier. Etait-ce un rêve ? Une hallucination ? Un fantasme ? La suite du métrage nous apprendra que la semence du démon coule désormais dans ses entrailles.