Quant au smoking du titre, il s’agit d’un costume high-tech bourré de gadgets et de modes de fonctionnement variés : destruction, homme-araignée, assemblage d’arme rapide, dons de sniper, combat, camouflage… Jimmy Tong hérite du miraculeux costume après que son employeur ait été envoyé à l’hôpital suite à une explosion, et se mue ainsi en espion hors du commun, doté de capacités physiques extraordinaires malgré son incorrigible maladresse. A part un combat plutôt réussi dans une chambre d’hôtel et une étonnante apparition en forme de clin d’œil du roi de la soul James Brown, il n’y a pas grand-chose à sauver de cette aberrante entreprise. D’autant que lorsque Chan, revêtu de son costume miraculeux, imite James Brown sur scène, chorégraphie excessive à l’appui, le spectateur est plus embarrassé qu’amusé. Avec son intrigue filiforme, ses scènes d’action sans surprise et son humour besogneux, Le Smoking n’a su séduire aucun public, remboursant difficilement son budget de 60 millions de dollars, et s’est donc vu reléguer à l’endroit qui lui sied le mieux : le vestiaire.
© Gilles Penso