Poelvoorde, Marielle et Paradis nous offrent certes des prestations mémorables, agrémentées de dialogues souvent hilarants. Mais Atomik Circus ne sait jamais sur quel pied danser, se lâchant soudain en livrant sur les écrans des centaines de méduses extra-terrestres en 3D et des séquences gore à la Peter Jackson. « Ces dernières étaient quasiment improvisées », raconte le maquilleur spécial Jean-Christophe Spadaccini. « Nous sommes arrivés sur le plateau avec tout un stock de mannequins, de fausses têtes, de membres, de tentacules de faux sang, et nous nous sommes laissés aller sur place. Ce tournage était un véritable terrain de jeu. A la fin, nous étions tous rouges de la tête aux pieds ! » (1) Indépendamment, ces séquences fonctionnent comme autant de gags isolés, mais l’ensemble prend un tour indigeste regrettable. Quant au final, soutenu par une voix off incompréhensible, il atteint les sommets de l’absurde et de l’incohérence, empêchant définitivement la mayonnaise atomique de prendre.
(1) Propos recueillis par votre serviteur en juin 2004
© Gilles Penso