Ne reculant devant aucun des clichés propres au genre, les dialogues ne font guère dans la dentelle. Du coup, alors qu’il est soumis à un sérum de vérité afin de lui faire révéler les objectifs du sinistre Chinois, le savant Jules Merlin, qui travaille à contrecœur avec Fu Manchu pour sauver la vie de sa fille, révèle simplement : « il veut dominer le monde ». Un autre protagoniste lâchera un laconique : « cet homme est démoniaque ». Comment ne pas raisonner autrement, lorsque Fu Manchu envoie tout le monde sur une fausse piste en annonçant que sa prochaine cible est le Windsor Castle ? Car au lieu de détruire le château, il désintègre un navire qui porte le même nom, avec 123 personnes à bord. Désormais, son ultimatum est on-ne-peut plus clair : toutes les nations qui lui résisteront seront rayées de la carte grâce à son rayon destructeur capable d’anéantir des régions tout entières. Venu prêter main forte à nos héros, le policier français Pierre Grimaldi est interprété par ce bon vieux Roger Hanin ! Si la présence du futur interprète de Navarro peut sembler incongrue en tel contexte, il faut savoir que le comédien triomphait à l’époque dans une série de polars d’action un tantinet parodiques (Le Tigre aime la chair fraîche, Le Tigre se parfume à la dynamite).