La bête en question, conçue par les créateurs d’effets spéciaux Ovidio Taito et Germano Natali, est une espèce de gueule géante mécanique prolongée par des tentacules, que la caméra, avec une pudeur bien compréhensible, n’ose jamais filmer trop longtemps. Le scénario nous apprend en cours de route que ses cellules se reproduisent seules. En cas de destruction par un explosif, elle se transformerait donc en autant de monstres. Comment en venir à bout, dans ce cas ? En fait, à ce stade du film, plus aucun spectateur ne se sent vraiment concerné. Du coup, la révélation de l’identité du savant fou qui a créé la bestiole, dans l’espoir de contrôler le monde marin, laisse parfaitement indifférent. « J’ai rassemblé dans son code génétique l’agressivité du requin blanc, la force d’une pieuvre géante, l’intelligence d’un dauphin et la monstruosité d’un poisson datant de la préhistoire ! » lâche ce dernier avec un sérieux qui provoque irrémédiablement le rire.