« Le film que vous allez voir n’est pas totalement de la science-fiction. Il repose sur une technologie médicale qui est couramment mise en pratique pour le développement fœtal extra-utérin. Ce qui va suivre sera peut-être possible demain si ce ne l’est déjà aujourd’hui. » Signé Charles R. Brinkman, docteur en médecine, ce texte d’avertissement introduit Embryo sur un bruit de battement de cœur. En quelques secondes, voilà le spectateur plongé dans l’ambiance. Sur la route, en pleine nuit, Paul Holliston (Rock Hudson) heurte une chienne enceinte. Il la ramène dans son cabinet et s’efforce de la sauver, ainsi que ses fœtus. Déprimé depuis la mort de sa femme Nicole dans un accident, il vit avec sa belle-sœur Martha (Diane Ladd), qui lui sert d’assistante, et met toute son énergie dans cette opération imprévue, comme si le sauvetage de son âme en dépendait. Un seul fœtus survit, auquel il injecte une hormone de croissance nommée galactogène placentaire. En quelque semaine, le bébé chien, qu’il a surnommé « trompe la mort », se mue en chienne adulte. Pour ne pas trop en révéler sur son expérience, il déclare à son entourage que les fœtus sont morts et que la mère s’en est tirée.