Demeurée longtemps inconnue en France, la série britannique Dr Who jouit pourtant outre-Atlantique d’une popularité exceptionnelle et d’une longévité unique au monde, puisque sa diffusion ne s’est quasiment jamais interrompue depuis 1963. Durant ses nombreuses décennies de bons et loyaux services, le docteur du titre, un mystérieux savant capable de voyager dans le temps et dans l’espace, fut interprété par une demi-douzaine de comédiens. Dès la première saison de la série, son succès fut tel que la compagnie Amicus décida d’en tirer un long-métrage réadaptant assez fidèlement l’épisode « The Daleks ». Pour le grand écran, Who a pris le célèbre visage de Peter Cushing, affublé ici d’un maquillage le vieillissant considérablement et grand-père de deux filles : Susan (Roberta Tovey), une gamine malicieuse et surdouée, et Barbara (Jennie Linden), une jeune femme fiancée au sympathique mais maladroit Ian (Roy Castle). Lors d’une visite de ce dernier, tous les quatre se retrouvent dans la plus fameuse des inventions du Dr Who, le TARDIS (abréviation de « Time and Relative Dimension in Space »). Cette machine, qui a les allures d’une cabine de police et semble beaucoup plus vaste à l’intérieur qu’à l’extérieur, a la capacité de transporter ses occupants sur n’importe quelle planète et à n’importe quelle époque.