Dans la foulée de The Phantom From 10 000 Leagues, Dan Milner, un monteur américain né en Russie et passé furtivement à la mise en scène, dirigea From Hell it Came sous la supervision du producteur/scénariste Richard Bernstein. Sur un atoll du Pacifique, des indigènes aux tenues improbables, mi- africaines mi- hawaïennes, s’apprêtent à sacrifier l’un des leurs, Kemo, qu’ils accusent d’avoir empoisonné son propre père. Or le malheureux semble être l’objet d’un complot, et promet au sorcier Tano qu’il reviendra d’outre-tombe pour se venger. « Mort, je serai plus fort que toi vivant » lance-t-il avec aplomb. Après qu’il ait passé l’arme à gauche, ses congénères l’enferment dans un coffre en bois qu’ils enterrent soigneusement. Non loin de là, la civilisation prend le visage d’une petite équipe de scientifiques américains s’efforçant d’endiguer la peste qui sévit en ces contrées sauvages. Il se trouve qu’une légende locale parle de Tabanga, un arbre-monstre qui surgit des cimetières pour assouvir sa vengeance. Or une étrange souche est justement en train de pousser à l’endroit où Kemo a été enterré. Elle prend bientôt l’allure d’un visage grimaçant en bois, sécrète une espèce de sang vert et émet un battement de cœur, puis prend les allures d’un arbre massif et anthropoïde de deux mètres de haut. Nos savants le déracinent et le transportent dans leur labo pour l’analyser.