Malgré ses fortes similitudes avec celle de Ring, la première séquence du film s’avère plutôt efficace, distillant sans peine son lot d’épouvante et de frissons. Le ton étant donné, le spectateur est conditionné et accepte bien volontiers de s’attacher aux cinq protagonistes qui, une fois n’est pas coutume, échappent aux archétypes beaux et musclés hérités du soap-opéra. Humains, crédibles, bardés de névroses et de défauts, ces personnages servent de véhicule idéal à l’identification du public. Hélas, passée une poignée de séquences habilement anxiogènes – dont l’une met en scène l’excellent Adam Goldberg, transfuge de la série Friends et d’Il faut sauver le soldat Ryan – l’intérêt commence à s’émousser. Car une fois la mécanique perverse du jeu mise à jour, nos héros ne sont plus que les instruments d’un scénario truffé d’invraisemblances et de raccourcis hasardeux. Sans compter les énormes libertés prises avec le personnage de la comtesse Elizabeth Bathory, célèbre pour avoir commis ses sanglantes exactions dans la Transylvanie du 17ème siècle, et que le script croit bon de déplacer géographiquement à la Nouvelle Orléans.