Second long-métrage du monteur Milton Moses Ginsberg, Le Loup-garou de Washington s’ouvre sur un prologue très ancré dans l’imagerie classique du thème de la lycanthropie. Ainsi, au cours d’une séquence nocturne elliptique, scandée par des fondus au noir, Jack Whittier, un reporter qui sort d’une liaison avec la fille du Président des États-Unis, tombe en panne en pleine forêt roumaine, non loin de Budapest. Là, il rencontre des Bohémiens superstitieux, est attaqué par un loup, le tue avec une canne au pommeau d’argent, se retrouve avec un pentagramme sur le torse, puis découvre que le cadavre de son agresseur est celui d’un jeune homme, fils d’une vieille Gitane. Mais lorsque l’action se déplace à Washington, en pleine Maison Blanche où notre journaliste accède au poste d’attaché de presse officiel de la présidence, le film assume pleinement son traitement au second degré, servi par le jeu brillant de Dean Stockwell, aussi tourmenté que Lon Chaney Jr dans Le Loup-garou, mais beaucoup plus amusant.