MEGA MONSTER BATTLE : ULTRA GALAXY (2009)

Une version cinématographique des aventures d'Ultraman, le célèbre super-héros japonais créé dans les années 60

DAIKAIJÛ BATORU : URUTORA GINGA DENSETSU – THE MOVIE

2009 – JAPON

Réalisé par Koichi Sakamoto

Avec Shota Minami, Susumu Kurobe, Kohji Moritsugu, Hiroyuki Konishi, Shunji Igarashi

THEMA SUPER-HEROS

Au milieu des années 60, Eiji Tsuburaya crée pour la télévision un personnage qui fera long feu : Ultraman, le premier (au Japon du moins) dans la catégorie des super héros masqués. Sur l’archipel, sa descendance sera pléthorique. Grâce à l’expérience acquise sur les effets spéciaux des films d’Inoshiro Honda (GodzillaRodanPrisonnières des Martiens…) dont il est le grand orchestrateur, Tsuburaya imagine une galerie absolument délirante de monstres extraterrestres et créatures diverses. Le succès est phénoménal, si important que les producteurs compilent deux ans plus tard des épisodes de la série originale pour en faire un supposé long-métrage de cinéma. Parallèlement à des nouvelles déclinaisons TV, de  vrais films, il y en aura, plus tard. Comme justement ce Mega Monster Battle : Ultra Galaxy dont le script se résume à une belle enfilade de titanesques bagarres.

Le scénario n’en reste pas moins confus pour qui ne connaît pas le cursus d’Ultraman. En résumé, originaires de la planète M-78, Ultraman et ses camarades sont des géants dévoués à la défense de l’univers contre des monstres belliqueux. Alliés à quelques humains, Hayata et l’équipage de son vaisseau spatial, ils affrontent dans Mega Monster Battle un certain Bélial, être maléfique qui, sur le modèle de Dark Vador, fut quelqu’un de bien avant que la facette obscure du Plasma Etincelant ne le fasse basculer dans le camp des méchants. Désormais à la tête d’une armée de craignos monsters (cent affirment les dialogues) et équipé du Giga Battle Nizer (un sceptre hautement énergisant), il entend bien mettre l’univers à ses pieds. Non sans être parvenu à congeler tout M-78, il se heurte à Ultraman et ses troupes, dont un monstre gentil qui, au premier S.O.S., se téléporte grâce au Rayonix sur le lieu des combats. Paroxysme du conflit : Bélial et ses cent créatures formant une entité organique aussi haute qu’une montagne…

Bagarre générale !

Transfuge des Power Rangers, le réalisateur Koichi Sakamoto n’affiche qu’une priorité dans cet Ultraman cinéma : la baston ! Usant à la fois d’effets spéciaux digitaux et de comédiens engoncés dans les bonnes vieilles combinaisons de caoutchouc, il frôle même à ce titre la saturation, l’overdose. Trois minutes de dialogue et c’est reparti pour dix de catch à l’échelle de l’univers. Grandiose pour les initiés, kitchissime pour les néophytes ! Nourri d’influences diverses (Star WarsLe Seigneur des Anneaux façon Peter Jackson, la mythologie gréco-romaine, la légende du Roi Arthur à l’énoncé du nom Pendagron…), Mega Monster Battle remplit donc, avec un certain brio et beaucoup de décibels, son contrat d’illustration à grand spectacle d’une franchise vieille de quarante-quatre ans. Le film ayant connu au Japon un gros succès, deux autres Ultraman ont suivi au cinéma. Nulle doute que l’archipel nippon célébrera bientôt son demi-siècle de longévité avec un énième avatar !

© Marc Toullec

Partagez cet article