« Une araignée géante, ça ne peut pas faire de mal ! ». C’est sans doute en ces termes que raisonna le producteur Ron Ormond lorsqu’il récupéra le projet inachevé « Lost Women of Zarpa », dont Herbert Tevos commença le tournage avant que le film ne soit abandonné en cours de route faute de budget suffisant. À cette aventure exotique, Ormond jugea bon d’ajouter le motif du savant fou, sous forme d’un émule excentrique du docteur Moreau. Résultat de ce bricolage hasardeux, Mesa of Lost Women raconte en flash-back, et avec l’appui d’une voix off envahissante, les exactions du docteur Aranya, dont le nom pourrait se traduire en espagnol par « araignée ». Ça tombe bien, puisque ce scientifique peu orthodoxe a décidé de créer une araignée géante dont il injecte le venin à des cobayes féminins dans le but de créer une race de femmes surpuissantes. Face à l’une de ses créations, il s’exalte : « elle a la beauté et l’intelligence humaines, tout en possédant les capacités et les instincts de l’araignée géante ! » Peu avare en répliques emphatiques, il affirme : « Si je réussis, j’obtiendrai une super-araignée femelle ! Une créature qui pourrait, un jour, contrôler le monde, mais qui serait soumise à ma volonté ».