En 1973, Mario Bava et son producteur Alfredo Leone présentèrent à Cannes Lisa et le diable, un film d’épouvante à l’intrigue passablement confuse mêlant en vrac le diable, la réincarnation, la sorcellerie, un tueur psychopathe, de la nécrophilie et des morts-vivants. Si l’œuvre eut un bel impact et connut un certain succès d’estime, elle ne parvint pourtant pas à trouver de distributeur. Pas démonté pour autant, Leone décida de profiter du succès colossal de L’Exorciste pour surfer sur la vague de la possession démoniaque. Il remania donc Lisa et le diable, y adjoignant cinquante minutes de nouvelles séquences calquées fidèlement sur le chef d’œuvre de William Friedkin qu’il dirigea avec un Bava peu consentant. Si le scénario du film original était confus, celui du nouveau montage, opportunément titré La Maison de l’exorcisme, s’avère carrément incompréhensible, collectionnant les séquences d’épouvante sans véritable respect de la continuité ou de la logique.