La première attaque des mortes-vivantes s’avère assez sanglante, puisqu’elles surprennent une jeune femme chez elle et lui crèvent un œil à coup de talon. La deuxième agression vaut aussi son pesant de cacahuètes : un homme y est éviscéré, tandis qu’une des demoiselles lui octroie une douloureuse fellation carnassière ! Le troisième meurtre est plus sobre : le patron de l’usine y est noyé dans sa piscine, et l’on sent bien que les comédiennes ont toutes les peines du monde à nager avec leur masque en latex. Puis le film bascule dans le délire total. Les trois mortes vivantes se déshabillent, violent une prostituée et lui enfoncent une épée dans le vagin, écrivant avec son sang : « tu es morte par là où tu as péché », tandis qu’une femme enceinte, en contact avec son mari chimiste infecté, prend sa douche puis voit son ventre s’ouvrir, découvrant des entrailles pantelantes, un fœtus déformé et des litres de sang ! A mi-chemin entre Jean Rollin et Jess Franco, affublé de dialogues ineptes et de comédiens affligeants, La Revanche des mortes-vivantes s’achève sur un coup de théâtre qui justifie la présence d’un carton final imitant celui des Diaboliques, lequel demande aux spectateurs de ne pas révéler la fin à leurs amis.
© Gilles Penso