Raiders of the Living Dead : le titre du film évoque en vrac Steven Spielberg et George Romero. Le film, lui, n’évoque rien. Le jeu des « acteurs », les maquillages « spéciaux », le « scénario », la « musique » suffiraient, chacun indépendamment, à saboter irrémédiablement n’importe quel long-métrage. Le montage, dont un raccord sur deux en moyenne est faux, et l’éclairage, constellé de dominantes verdâtres et de sous-expositions bleutées, font songer aux vieux films amateurs tournés en super-8. L’intrigue elle-même s’avère difficile à résumer, car elle part un peu dans tous les sens sans parvenir à se stabiliser. Après un générique de début sous-tendu par une abominable chanson rock des années 80, nous avons droit à un commando des forces armées qui intervient pour contrecarrer les plans d’un malfaiteur sur le point d’acquérir une arme nucléaire, au cours d’un prologue mis en scène n’importe comment. Puis l’histoire se tourne vaguement vers un reporter enquêtant sur une île inconnue d’où proviennent d’étranges témoignages. Sur place, il s’avère qu’un scientifique digne des savants fous des années 30 fabrique des zombies à partir de corps qu’il récupère dans une prison. Les morts-vivants en question attendent bien une demi-heure avant d’intervenir, sans améliorer pour autant la qualité du métrage.