Frankenfish… A lui seul, le titre du film est une trouvaille, une promesse en forme de clin d’œil dédié à tous les amateurs de « monster movies ». Seulement voilà : le métrage allait-il parvenir à tenir cette promesse ? Rien n’était moins sûr, dans la mesure où le fauteuil du réalisateur était occupé par Mark Dippé, ancien concepteur d’effets visuels passé à la mise en scène à l’occasion d’un peu glorieux Spawn. Mais notre homme semble avoir tiré des leçons de cet échec artistique. Car à la barre d’un projet plus modeste et moins fortuné, Dippé fait quelques étincelles. Frankenfish commence de manière très classique, avec la mésaventure d’un pêcheur subitement happé par une créature sous-marine dans les marais de la Louisiane. Dépêchés sur place, le médecin légiste Sam Rivers et la biologiste Mary Callahan étudient son cadavre à moitié déchiqueté. La première théorie envisagée, celle d’une attaque de crocodile, est finalement écartée lorsque tous deux découvrent la profondeur et la taille anormales des marques de dents. Leurs investigations les mènent jusqu’à un lotissement de petites maisons flottantes où vivent les amis et la famille de la victime. Là, ils subissent bientôt les attaques extrêmement violentes d’un poisson carnivore de deux mètres de long qui jaillit hors de l’eau avec une puissance hallucinante, respire à l’air libre sans la moindre difficulté et dévore tout ce qui passe à sa portée.