Le « Baron » parvient à maintenir un semblant de bien-être parmi les siens grâce à un jardin installé sur le toit d’un immeuble. Mais de nombreux pillards convoitent ce bien précieux, notamment la bande du « Rouquin » (William Smith). Le vénérable chef de communauté se met donc en quête d’un mercenaire capable de protéger son groupe, et la personne idéale semble être Carson (Yul Brynner), un guerrier taciturne et monolithique qui accepte de vendre ses services. Littéralement sculpturale, la première apparition de Carson est entrée dans les mémoires : debout sur un piédestal, parfaitement immobile, les yeux fermés et le torse nu, il s’impose comme une icône quasi surhumaine. L’ambiance de New York ne répond plus évoque plus le western que le film d’anticipation, et les combats de rue s’y enchaînent avec violence. Agressions, meurtres, défenestrations et carbonisations agitent donc le pavé délabré de ce Manhattan apocalyptique, tandis que des luttes intestines et des trahisons couvent au sein de la communauté du Baron.