HIGHLANDER ENDGAME (2000)

Christophe Lambert et Adrian Paul s’affrontent dans ce crossover conçu pour donner un second souffle à une franchise en bout de course

HIGHLANDER ENDGAME

 

2000 – USA

 

Réalisé par Doug Aarniokoski

 

Avec Christophe Lambert, Adrian Paul, Bruce Payne, Lisa Barbuscia, Mihnea Trusca, Donnie Yen, Ian Paul Cassidy

 

THEMA POUVOIRS PARANORMAUX I SAGA HIGHLANDER

Étant donné le monumental échec artistique et public des deux séquelles d’Highlander, personne n’attendait quoi que ce soit d’un quatrième épisode cinématographique. Pour redorer quelque peu le blason d’une franchise en plein naufrage, les producteurs eurent donc l’idée d’opérer un croisement entre les films et la série télévisée qui, pour sa part, connut un honnête succès international (cinq saisons et plusieurs spin-off). D’où cet Highlander Endgame dont Christophe Lambert et Adrian Paul se partagent la vedette. Dirigé par Doug Aarniokoski, effectuant là ses débuts de metteur en scène après avoir longtemps œuvré comme assistant réalisateur notamment pour Robert Rodriguez, ce quatrième opus reprend servilement les éléments scénaristiques du premier et du troisième film (le second étant définitivement considéré comme un OVNI inclassable). Du coup, l’effet de surprise est amenuisé et le sentiment de déjà-vu quasi-omniprésent, malgré les nouvelles données intégrées ici à la mythologie des immortels.

Après la mort de sa protégée Rachel Ellenstein, Connor MacLeod (Christophe Lambert, toujours fidèle au poste) décide de s’exiler dans le Sanctuaire, un endroit surveillé par des Veilleurs dans lequel se retirent tous les immortels qui rejettent la violence inhérente à leur condition. Mais son exil de dix ans va brutalement s’interrompre lorsqu’un bataillon d’immortels détruit le Sanctuaire et anéantit tous ses occupants. Échappant in extremis au massacre, Connor découvre que le meneur de cette expédition punitive est Jacob Kell (Bruce Payne). Alors qu’il n’était qu’un jeune moine en plein moyen âge, Kell accusa la mère de Connor de sorcellerie et la fit mettre sur le bûcher. Ivre de rage, Connor massacra le prêtre qui éleva Kell comme son propre fils et depuis, Kell fomente sa vengeance contre le clan McLeod. Avec 600 têtes coupées à son actif, il est en passe de devenir l’immortel le plus puissant de toute la planète. A tel point que ni Connor, ni son descendant Duncan (Adrian Paul) ne sont capables de le vaincre.

Il serait temps qu’il n’en reste qu’un !

Pour défaire cet adversaire redoutable, tous deux doivent unir leurs forces, mais un immortel ne peut en affronter qu’un seul à la fois. Une seule solution semble se profiler, terrible : Connor et Duncan doivent se livrer un combat à mort, le survivant absorbant l’énergie du perdant afin de dédoubler ses forces pour pouvoir lutter à armes égales contre Kell. D’où la reprise de la fameuse phrase clef énoncée dès le premier film de Russel Mulcahy : « Il ne peut en rester qu’un ». Le dilemme s’avère intéressant, mais il n’arrive que tardivement dans l’intrigue, laquelle traîne en longueurs au cours des trois premiers quarts du film. On y trouve les sempiternels flash-backs situés en plein 17ème siècle, ainsi que des combats s’efforçant de tirer parti des modes du moment, notamment les fusillades et les figures d’arts martiaux du cinéma de Hong-Kong. Bruce Payne s’en sort plutôt bien en méchant charismatique, mais son rôle demeure identique à celui de Clancy Brown, Michael Ironside et Mario Van Peebles dans les trois Highlander précédents, preuve que la saga s’essouffle depuis longtemps et que le premier opus se suffisait amplement à lui-même.

 

© Gilles Penso

 

Complétez votre collection



Partagez cet article