Pour défaire cet adversaire redoutable, tous deux doivent unir leurs forces, mais un immortel ne peut en affronter qu’un seul à la fois. Une seule solution semble se profiler, terrible : Connor et Duncan doivent se livrer un combat à mort, le survivant absorbant l’énergie du perdant afin de dédoubler ses forces pour pouvoir lutter à armes égales contre Kell. D’où la reprise de la fameuse phrase clef énoncée dès le premier film de Russel Mulcahy : « Il ne peut en rester qu’un ». Le dilemme s’avère intéressant, mais il n’arrive que tardivement dans l’intrigue, laquelle traîne en longueurs au cours des trois premiers quarts du film. On y trouve les sempiternels flash-backs situés en plein 17ème siècle, ainsi que des combats s’efforçant de tirer parti des modes du moment, notamment les fusillades et les figures d’arts martiaux du cinéma de Hong-Kong. Bruce Payne s’en sort plutôt bien en méchant charismatique, mais son rôle demeure identique à celui de Clancy Brown, Michael Ironside et Mario Van Peebles dans les trois Highlander précédents, preuve que la saga s’essouffle depuis longtemps et que le premier opus se suffisait amplement à lui-même.
© Gilles Penso