Réalisateur de moult épisodes de séries télévisées américaines depuis le début des années 60 (Kojak, L’Homme de fer, Night Galleries), Jeannot Szwarc s’est vu confier par William Castle, producteur de Rosemary’s Baby, cette adaptation du roman « The Hephaestus Plague » que Thomas Page publia en 1973. Conformément au titre apocalyptique du livre, le prologue des Insectes de feu prend des allures de châtiment biblique, un violent tremblement de terre détruisant l’église d’une petite ville de l’Ouest des États-Unis au beau milieu du sermon du curé. Le séisme libère aussitôt des insectes rampants d’une dizaine de centimètres de long qui ont la capacité, en frottant leurs membres, de provoquer des incendies. A l’horreur que suscite cette soudaine invasion se conjugue une certaine dévalorisation de l’espèce humaine, qui croyait jusqu’alors avoir l’apanage de la création du feu. Engoncés dans de solides carapaces blindées, ces briquets ambulants se nourrissent de carbone, voyagent par les pots d’échappement et multiplient les brasiers en ville.