Flash-back : il avait douze ans, s’est perdu en pleine nuit, puis s’est endormi au milieu des ruines, sous la protection d’une belle hôtesse au teint d’albâtre. Troublé, il retrouve la photographe qui a signé ce cliché et lui donne rendez-vous à minuit. L’enquête qui suit s’annonce sinon passionnante, du moins intrigante. Mais à ce stade du récit, on ne comprend plus grand-chose. Car soudain quatre femmes vampires surgissent de leur tombe et attaquent le gardien du cimetière. Notre héros, lui, erre dans les rues, croit revoir la belle hôtesse de son enfance dans un cinéma, est entraîné par une femme mystérieuse qui lui dit « ce soir la nuit est à nous », tombe sur le cadavre de la photographe, se promène dans le métro, puis rencontre un moustachu bizarre qui essaie de le tuer. Là, Lèvres de sang vire à la comédie involontaire, dans la mesure où Jean Rollin s’essaie au cinéma d’action : fusillade, combat à main nue, cascade du haut du métro, course-poursuite sur la place du Trocadéro : notre homme ne recule devant rien, mais face à la balourdise du résultat à l’écran, nous sommes partagés entre rires et soupirs…