Le cinéaste démontre une fois de plus son goût pour les visions surréalistes : dans la cour d’un château, un nain habillé en bouffon ouvre un cercueil duquel surgit une jeune fille qui tire aussitôt d’un violon une mélodie mélancolique, tandis que Brigitte Lahaie, tout de rouge vêtue, monte fièrement un cheval à proximité. Plus tard, d’autres spectacles bizarres s’offrent à nos yeux, comme ces squelettes en tenues pontificales assis devant un échiquier et gardant le seuil d’une entrée secrète, ou encore ces horloges servant de passage entre le monde des vivants et celui des morts (une idée déjà présente dans Le Frisson des vampires). Se réappropriant la figure imposée des trois femmes de Dracula, Rollin imagine un trio pour le moins inhabituel : « la louve » (Lahaie), une maîtresse de cérémonie censée sacrifier des nonnes à son maître, « l’ogresse » (Magalie Aguado) qui se nourrit de la chair des bébés, et « la vampire » (Sandrine Thoquet), une femme au visage livide nue sous sa robe de nuit diaphane.