Sans parler des scènes tellement absurdes qu’elles en deviennent hilarantes, comme lorsque le jeune marié est attaqué par des livres dans une bibliothèque. Le pauvre comédien s’agite comme il peut pour nous faire sentir son angoisse, les accessoiristes jettent devant la caméra tous les ouvrages qui leur tombent sous la main, la caméra tremble, et le spectateur, lui, est secoué de rires peu charitables, certes, mais bien mérités au beau milieu de ce récit soporifique. Il y a bien quelques valeurs sûres dans Le Frisson des vampires, notamment l’éternelle photogénie des cimetières nocturnes et embrumés, ou l’indéniable charme de la jeune héroïne, interprétée par Sandra Julien, dont le manque de pudeur passe pour de la générosité aux yeux d’un public esthète. Mais est-ce suffisant pour soutenir l’attention une heure et demie durant ?