Mais la lutte est loin d’être gagnée d’avance, d’autant que Corbis semble prêt à tout pour récupérer un livre dans lequel tous ceux qu’il a converti à ses diableries ont signé un pacte avec leur sang. Or cette relique repose depuis trois cents ans entre les mains de la famille Preston… La Pluie du diable baigne dans un climat très étrange qu’il doit en partie à l’austérité de sa mise en scène, ponctuée çà et là d’images particulièrement insolites, proches des délires surréalistes que cultivera Don Coscarelli dans Phantasm. Parmi ces visions d’épouvante folkloriques, dues au talent du maquilleur Tom Burman, les plus marquantes sont probablement les visages des adorateurs de Satan, similaires à des figures de cire dont les yeux sont remplacés par des orbites vides. Présents tout au long du film, ces faciès morbides ne perdent jamais leur efficacité. Dans le registre du bizarre, il faut également citer la transformation ponctuelle d’Ernest Borgnine en homme-bélier diabolique !