Il faut croire qu’Ellory Elkayem aime les bestioles qui rampent, car entre deux films d’araignées géantes (l’étonnant court-métrage Larger Than Life et la grosse série B Arac Attack produite par Roland Emmerich), il écrivait et réalisait ce peu ragoûtant Éclosion qui s’efforce de concentrer autant son attention sur ses protagonistes humains que sur les affreux insectes qui les attaquent tout au long du film. Échappé de la série Melrose Place, Thomas Calabro interprète Ben Cahill, un chirurgien de Boston un peu trop porté sur la bouteille dont le ménage et la carrière battent de l’aile. D’où une courte scène d’introduction qui emprunte ses tics de mise en scène à Urgences. Soucieux de tourner la page, notre bon docteur quitte la ville et vient s’installer sur Orrs Island, une petite île du Maine où l’accueil des autochtones est des plus froids, surtout celui de Jack Wald, à qui aurait dû revenir la maison où loge désormais Cahill. Alcoolique et hargneux, Wald est interprété par l’excellent John Savage, qui marqua les mémoires dans des chefs d’œuvre tels que Hair ou Voyage au bout de l’enfer. Cahill trouve tout de même un certain réconfort auprès de Nell Bartle (Kristen Dalton, future héroïne de la série Dead Zone), une jolie commerçante du coin qui lui fait les yeux doux. Dean Stockwell, l’inoubliable Hal de la série Code Quantum, fait aussi partie des habitants de l’île, sous la défroque du shérif Hobbs.