Entre 1946 et 2003, Ingmar Bergman a réalisé une soixantaine de longs-métrages, mais Le Septième sceau est probablement celui qu’il préfère. Au milieu du quatorzième siècle, le chevalier Antonius Block (Max Von Sydow, aux traits ascétiques et burinés) revient de croisade avec son écuyer Jöns (Gunnar Björnstrand). Alors qu’Antonius est empli de doutes et d’incertitudes, Jöns est tout bonnement devenu athée. Sur une plage déserte, le chevalier rencontre la Mort en personne (Bengt Ekerot). Celle-ci est venue le chercher pour l’emporter avec elle au-delà du monde des vivants. « Êtes-vous prêt ? » s’enquiert-elle auprès de lui. « Mon corps est prêt, mais je ne le suis pas », rétorque Antonius qui réclame un petit délai. Accordée, cette requête prend la forme d’une partie d’échec entre la Faucheuse et lui (la Mort choisit bien entendu les pièces noires !). En se dirigeant vers son château, le chevalier et son écuyer rencontrent une famille de bateleurs, une jeune sorcière promise au bûcher, une procession de flagellants, une jeune fille muette, un forgeron alcoolique et sa femme infidèle. Le récit alterne dès lors le parcours des deux croisés avec celui des artistes de foire, leurs destinées se regroupant de manière inattendue…