Spécialisé dans l’horreur qui éclabousse (Anthropophagous, Blue Holocaust) et le cinéma pornographique de bas étage (la série des Black Emanuelle), Joe d’Amato s’est mis en tête de mixer ses deux genres favoris, avec un sens du sensationnalisme et de la promotion hors pair. Le résultat de cet accouplement contre-nature est La Nuit fantastique des morts-vivants, une série Z chaotique qui fleure bon le n’importe quoi. Monté en dépit du bon sens, très mal éclairé, joué avec les pieds, mis en musique façon supermarché, ce monument du mauvais goût n’entretient évidemment aucun rapport avec l’œuvre de George Romero malgré un titre abusivement référentiel. Les protagonistes sont le marin Larry O’Hara (George Eastman, acteur fétiche de d’Amato et scénariste du chef d’œuvre ici présent sous le pseudonyme de Tom Salina), le promoteur américain John Wilson (Mark Shannon) et sa petite amie Luna (Laura Gemser, autre comédienne régulière du cinéaste) qui débarquent sur une île déserte des Caraïbes d’où surgissent bientôt des zombies en quête de chair humaine, encore enveloppés dans leurs suaires…