Tourné aux studios Universal de Floride pour un budget estimé à un million et demi de dollars, ce modeste film d’horreur tente un curieux mélange. Si son intrigue s’appuie sur la mécanique classique de l’attaque animale, le scénario de Roger Engle (dont ce sera le seul « titre de gloire ») cherche aussi à capitaliser sur la vogue croissante des jeux vidéo, des jeux de rôle et de l’avènement de l’informatique à l’aube des années 90. Il en résulte un « shocker » un peu hybride co-réalisé par Hugh Parks et Tom Logan qui, quelques mois plus tôt, signaient l’obscure comédie Dream Trap. Shakma s’intéresse au professeur Sorenson (Roddy McDowall) et à six de ses étudiants. Ces derniers conduisent plusieurs expériences sur des animaux dans le but d’abolir leur hormone d’agressivité. Ils injectent ainsi le produit de leur invention, la corticotropine, à l’un de leurs cobayes, le babouin Shakma. Bien sûr, chaque habitué du cinéma fantastique sait qu’il n’est jamais bon de jouer à l’apprenti-sorcier. Mais nos protagonistes n’en sont visiblement pas conscients. Le résultat de leurs expérimentations sera donc l’inverse de celui qu’ils escomptent.