En 1974, Just Jaeckin propulse le cinéma érotique aux sommets du box-office avec Emmanuelle. Très réactifs, les réalisateurs italiens lancent illico Amore Libero, dans lequel l’héroïne se prénomme Emanuelle (avec un seul M pour éviter les problèmes juridiques). Dans le rôle principal, Laura Gemser y dévoile sans pudeur ses charmes exotiques. C’est le point de départ d’une série de films estampillés « Black Emanuelle », dont une demi-douzaine seront réalisés par Joe d’Amato. Celui-ci, pas encore spécialisé dans l’horreur, tente pourtant un mélange des genres avec Emanuelle et les derniers cannibales, connu également sous le titre guilleret Viol sous les Tropiques. À l’érotisme soft, d’Amato mêle ainsi les tribus sauvages mangeuses de chair humaine. « D’après une histoire vraie » ose annoncer le carton d’introduction, avant que le spectateur ne découvre Emanuelle, journaliste infiltrée dans une institution psychiatrique pour femmes et équipée d’une poupée dissimulant un appareil photo.