EXCALIBUR KID (1999)

Un adolescent se retrouve projeté en plein moyen-âge par une sorcière maléfique et devient malgré lui le nouveau roi d’Angleterre…

EXCALIBUR KID

 

1999 – USA

 

Réalisé par James Head

 

Avec Jason McSkimming, François Klanfer, Mac Fyfe, Francesca Scorsone, Natalie Ester, Serban Celea, Theodor Danetti, George Duta, Camelia Maxim

 

THEMA VOYAGES DANS LE TEMPS I SORCELLERIE ET MAGIE I SAGA CHARLES BAND

Pour pouvoir alimenter régulièrement les bacs vidéo avec des produits calibrés pour toute la famille, sous le label Moonbeam, le producteur Charles Band et ses auteurs finissent par manquer d’inspiration et n’hésitent pas à recycler des idées qu’ils ont déjà exploitées. Avec Excalibur Kid, le scénariste Antony Anderson reprend donc à peu près la même trame que celle de Medieval Park (dont il est également l’auteur) ainsi que le principe d’un jeune héros contemporain confronté à Merlin l’enchanteur et au roi Arthur (déjà vu dans La Légende de Johnny Mysto). On ne compte plus, du reste, le nombre de protagonistes des productions Band qui se retrouvent propulsés en plein moyen-âge, de Future Cop à Josh Kirby en passant par Contes macabres : la reine du château, Dungeon of Desire, Mysterious Museum et bien d’autres. L’une des raisons majeures de ce choix, au-delà des rebondissements intéressants qu’il permet, est la localisation des tournages sur les sites de Castel Flms, en Roumanie, riches en patrimoine médiéval. Autant dire qu’avec Excalibur Kid, nous sommes donc en terrain connu. Le réalisateur James Head, en revanche, est un nouveau venu chez Band. Après avoir été assistant caméra sur une vingtaine de films (dont Étroite surveillance de John Badham) puis réalisateur de séries TV et de téléfilms, le voilà qui entre dans la danse en suivant sagement les codes visuels du catalogue Moonbeam.

Zack (Jason McSkimming), un ado du vingtième siècle passionné d’escrime, voit sa vie chamboulée le jour où ses parents annoncent un déménagement qui l’obligera à changer d’école. Furieux, il s’enfuit dans les bois voisins, rêvant d’un âge héroïque où la chevalerie dictait sa loi. Ce qu’il ignore, c’est qu’une sorcière médiévale, Morgause (Francesca Scorsone), l’observe en secret grâce à ses pouvoirs de voyance. Près d’un lac, Zack découvre une mystérieuse flûte de pan puis une étrange bâtisse semblant sortie d’un autre temps. Sans s’en rendre compte, il vient de se retrouver propulsé au cœur du moyen âge. Là, il tombe sur Excalibur, qu’il arrache du rocher avec une déconcertante facilité, devenant malgré lui le nouveau roi d’Angleterre. Mais ce couronnement express n’est qu’un piège : Morgause a tout orchestré pour s’emparer du pouvoir. Zack va devoir s’allier au magicien Merlin (François Klanfer) et au jeune Arthur (Mac Fyfe) pour leur restituer Excalibur et remettre ce dernier sur le trône qui lui revient. Une mission qui sera loin d’être simple…

Les petits chevaliers de la table ronde

Honnêtement, il n’est pas facile d’entrer dans la peau de ce personnage principal qui est censé avoir quinze ans (alors que son interprète en a vingt) et qui ne s’étonne absolument pas d’avoir subitement remonté le temps plusieurs siècles en arrière. Car une fois qu’il débarque dans l’Angleterre médiévale, Zack accepte tout naturellement cette situation incongrue et se laisse porter par les événements. La sorcière Maeve n’est pas beaucoup plus crédible, Francesca Scorsone étant clairement trop jeune (22 ans au moment du tournage) pour entrer dans la peau de cette praticienne aguerrie de la magie noire. Arthur, lui, nous est décrit comme un grand gaillard un peu idiot et maladroit. Quant à Merlin, c’est un type grincheux et nerveux qui se transforme tour à tour en cheval, en souris ou en chien et véhicule la plupart des gags mous du film. A vrai dire, le moment comique le plus réussi n’est pas lié à lui mais à la sorcière, qui a toutes les peines du monde à expliquer ses instructions à deux gardes stupides qu’elle a envoutés. Quelques combats d’épée et une poignée d’effets visuels amusants à défaut d’être très performants (une tête de dragon qui veut s’échapper d’un grimoire, une cape d’invisibilité, un combat de boules d’énergies) s’efforcent de dynamiser ce long-métrage anecdotique qui s’oublie rapidement après son visionnage… comme la plupart des autres opus du catalogue Moonbeam.

 

© Gilles Penso

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