METEOR (1979)

Une météorite géante menace de pulvériser la Terre… Pas de panique, Sean Connery est sur le coup !

METEOR

1979 – USA

Réalisé par Ronald Neame

Avec Sean Connery, Natalie Wood, Henry Fonda, Trevor Howard, Donald Pleasence, Karl Malden, Brian Keith, Martin Landau

THEMA CATASTROPHE

Malgré la présence derrière la caméra de Ronald Neame, capitaine de la mémorable Aventure du Poséidon, malgré un casting prestigieux, Sean Connery en tête, et un budget de 18 millions de dollars alloué par la compagnie AIP, ce film catastrophe un peu tardif s’avère assez anecdotique. Largement inspiré par celui du Danger Vient de l’Espace, le scénario de Meteor raconte l’odyssée de l’astéroïde Orphée, large de huit bons kilomètres, qui se dirige droit vers la Terre après être entré en collision avec une comète. S’il s’écrase sur notre planète, même les scientifiques les plus optimistes prévoient un cataclysme biblique éradiquant probablement la race humaine tout entière. En désespoir de cause, les dirigeants de la NASA contactent le docteur Paul Bradley (alias Sean Connery), inventeur d’un puissant missile nucléaire baptisé Hercule. En apprenant que le gouvernement américain envisageait d’utiliser son invention contre la Russie au cas où la guerre froide se réchaufferait, Bradley avait quitté la NASA avec perte et fracas. Mais désormais, la situation nécessite son retour chez ses anciens employeurs. L’idée est de pointer Hercule en direction de la météorite afin de la détruire en plein vol. Hélas, les lanceurs ne s’avèrent pas assez puissants, et la seule solution semble être de s’associer avec l’armée russe pour qu’ensemble ils puissent combiner leurs forces de frappe nucléaire. Après maintes palabres, les deux gouvernements acceptent d’oublier leurs querelles pour se concentrer ensemble sur le morceau de rocher qui menace de leur tomber sur la tête.

Hercule contre Orphée, on se croirait en pleine mythologie grecque et l’affrontement promet d’être homérique, mais il n’en est rien. Certes, le film tente la surenchère en matière de catastrophes, dans l’espoir de surprendre un public qui en a vu d’autres depuis le début des années 70, notamment le naufrage de L’Aventure du Poséidon, le séisme de Tremblement de Terre et l’incendie de La Tour InfernaleMeteor accumule donc les désastres, prétextés par l’approche de la météorite. Nous avons ainsi droit à l’explosion des tours jumelles du World Trade Center, à la destruction du métro de New York, au ravage de Hong-Kong par un raz-de-marée et au déclenchement d’avalanches mortelles.

Hercule contre Orphée

En dépit du déploiement de bon nombre de maquettes et de pas mal d’effets pyrotechniques, le film est réalisé à l’économie, « empruntant » des stock shots de destructions d’immeubles, réutilisant sans sourciller des séquences entières d’Avalanche et de La Submersion du Japon, et répétant inlassablement les mêmes plans de missiles se dirigeant vers la météorite. Outre un ex-James Bond qui semble moyennement concerné par l’intrigue et traversait là un petit passage à vide au milieu de sa prestigieuse carrière, le film bénéficie de stars telles que Natalie Wood dans le rôle d’une interprète russe, Martin Landau dans celui d’un général américain agressif, et l’impérial Henry Fonda interprétant rien moins que le président des Etats-Unis. Une partie de ce casting de luxe finit le film sous des kilos de boue, au cours d’une séquence un peu pathétique au cours de laquelle des trombes d’eau déchaînées débordant de l’East River menacent d’inonder leur abri souterrain.

 

© Gilles Penso

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