DESTINATION FINALE 2 (2003)

Trois ans après le premier Destination Finale, les méfaits de madame la Mort se poursuivent suite à un monstrueux carambolage automobile…

FINAL DESTINATION 2

 

2003 – USA

 

Réalisé par David R. Ellis

 

Avec A.J. Cook, Ali Larter, Michael Landes, Tony Todd, Terrence Carson, Jonathan Cherry, Keegan Connor Tracy, Lynda Boyd

 

THEMA MORT I CATASTROPHES I SAGA DESTINATION FINALE

Comment faire plus fort que Destination Finale ? En augmentant d’un cran l’horreur et le spectaculaire. Tel fut sans doute le raisonnement de J. Mackye Gruber et Eric Bress, scénaristes de cette séquelle qui se déroule un an après le film original et repose sur le même principe. Si ce n’est qu’ici, la catastrophe aérienne est remplacée par un carambolage, probablement le plus impressionnant et le plus gore jamais vu au cinéma. Autant dire que l’entrée en matière, sur des chapeaux de roue, cloue le public sur son siège et le couvre de sueurs froides. Ce monstrueux accident est évité de justesse par Kimberly (A.J. Cook), qui l’avait prévu quelques minutes auparavant. Elle et une poignée de survivants vont donc être harcelés par madame la Mort, fâchée de voir ses plans contrariés.

Et c’est reparti pour une série de trépas horribles, fonctionnant une fois de plus sur le principe de la réaction en chaîne, et générant de très efficaces moments de suspense. D’autant qu’ici, nul excès n’est réfréné, que ce soit dans le domaine du gore pur et dur ou dans la quête d’une certaine forme d’absurdité. Témoins cette victime aplatie comme une crêpe sous un énorme poids, ou cette autre coupée en tranches qui tombent les unes après les autres. Par moments, on se croirait dans un Tex Avery ou un épisode de « Tom et Jerry » ! L’originalité des situations et le perpétuel jeu sur les nerfs des spectateurs (ah, la scène chez le dentiste !) parviennent miraculeusement à éviter toute redite avec le premier Destination Finale.

Peut-on lutter contre l’inéluctable ?

Là où le bât blesse, c’est dans cette volonté de surcharger le récit d’explications, comme si le concept n’était pas assez fort pour se passer de légendes. A ce titre, les interventions des deux seuls acteurs communs avec le film précédent, Tony Todd en employé de morgue extralucide et Ali Larter en survivante du crash aérien, semblent superflues. Pour l’anecdote, le personnage incarné par Devon Sawa dans le premier Destination Finale était également prévu dans le scénario de cette séquelle, mais suite à désaccord de l’acteur avec la production, le film nous apprend qu’il est mort assommé par une brique ! La surcharge explicative dont s’embarrasse le scénario inclut de longues dissertations sur le mode de fonctionnement de la Mort, qui agit selon un ordre précis, en respectant des règles rigoureuses, et qu’on peut déjouer en lui opposant une nouvelle vie… Sans parler de cette idée, intéressante mais pas vraiment exploitée, qui veut que toutes les victimes potentielles s’avèrent avoir été en contact par le passé avec celles du crash aérien survenu l’année précédente. Tout ce surplus narratif est un peu vain, mais il n’entache en rien l’impact de cet éprouvant train fantôme, véritable catalogue des morts les plus stupides et les plus affreuses qu’on puisse imaginer.

 

© Gilles Penso

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