Tamara repose énormément sur la prestation de la comédienne Jenna Dewan, aussi crédible en adolescente renfrognée et presque autiste qu’en bimbo délurée à l’anatomie affolante. Sa métamorphose physique est d’ailleurs très surprenante, et chacune de ses apparitions envoûte autant le spectateur que les protagonistes. D’autant que le réalisateur Jeremy Haft opte pour quelques partis pris judicieux, comme l’élimination de la couleur rouge dans le film, à l’exception des tenues et du maquillage de Tamara. Pour le reste, passée la première surprise, le scénario ne réserve plus beaucoup de surprises, marchant tour à tour sur les traces de Carrie, Very Bad Things, et Souviens-toi l’été dernier. La saga Destination finale vient également à l’esprit, à travers ce groupe d’adolescents qui s’apprêtent à être frappés l’un après l’autre par un destin funeste selon un schéma prédéfini, l’un d’entre eux étant en proie à des visions apparemment prémonitoires. Cette dernière correspondance cinéphilique s’explique largement par le fait que Jeffrey Reddick, scénariste de Tamara, fut justement celui de tous les épisodes de Destination finale.