L’aspect science-fictionnel de l’intrigue est constamment mis en avant, avec des gadgets inspirés de ceux de 007, notamment une voiture amphibie façon L’Espion qui m’aimait, un mini-submersible à la On ne vit que deux fois, des réacteurs dorsaux comme dans Opération tonnerre et un petit avion à réaction qui rappelle celui d’Octopussy. Le film se pare également de créatures diverses, fruit des expériences de Floop : des centaines d’enfants robots aux pouvoirs surhumains, des androïdes dont les membres et la tête sont d’énormes pouces ou encore des mutants clownesques. A l’influence bondienne, il faut ajouter celle de Charlie et la chocolaterie chez qui Rodriguez semble avoir emprunté le décor coloré et enfantin de Fegan Floop, sorte de Pee Wee Herman survolté. Au détour d’un casting hétéroclite, on retrouve Teri Hatcher (ex-James Bond Girl dans Demain ne meurt jamais), Robert Patrick (ex-T-1000 de Terminator 2) et même George Clooney le temps d’une apparition express sur un moniteur vidéo. Une fois de plus, Robert Rodriguez cumule ici les casquettes de réalisateur, scénariste, producteur, monteur et compositeur. Comme l’action ne faiblit pas et que les effets spéciaux sont des plus inventifs, Spy Kids remplit son objectif purement distractif, même si le public adulte a de fortes chances de trouver tout ça terriblement creux. Qu’importe, ce n’est pas lui qui est visé.
(1) Propos recueillis par votre serviteur en avril 1999
© Gilles Penso