Frankenstein rencontre le loup-garou rachète les gigantesques aberrations de son scénario, signé Curt Siodmak, par une qualité esthétique indiscutable. Malencontreusement ressuscité par deux pilleurs de tombe au début du film, suivant un prétexte narratif des plus évasifs, Larry Talbot s’évade de l’hôpital dans lequel on le soignait après qu’il eut été retrouvé inconscient un lendemain de pleine lune. Il retrouve Maleva (Maria Ouspenkaya), une Bohémienne, mère de l’homme-loup qui mordit autrefois Talbot et le contamina (et que jouait… Bela Lugosi). La première partie du film, qui nous conte cette quête désespérée, s’avère assez convaincante. En revanche, dès que Talbot, accompagné par Maleva, se retrouve dans le village helvétique de Vasaria où vécut Frankenstein, la crédibilité s’effondre. Le monstre, malgré le maquillage de Jack Pierce, est assez pitoyable sous les traits bouffis de Lugosi, d’autant que son rôle est des plus schématiques. Pour couronner le tout, il est découvert prisonnier de la glace, alors qu’il succomba dans les flammes lors du film précédent !