A vrai dire, la menace qui pèse sur les habitants n’est pas très claire. Les enfants agissent parfois comme de simples tueurs, utilisent d’autres fois des méthodes vaudou en poignardant une statuette en bois, à moins qu’ils ne laissent agir l’entité diabolique elle-même. Le scénario s’efforce maladroitement d’expliquer l’origine du mal, en nous apprenant que de vieux épis de maïs contaminés ont été mélangés avec des épis sains afin de faire des économies, créant des toxines provoquant la démence des enfants. Mais cette explication ne justifie pas pour autant la présence du démon surnaturel qui rode sous la terre. A l’unisson de ce scénario indécis, les effets visuels partent un peu dans tous les sens, alternant les nuages noirs en aquarium, les arcs électriques en rotoscopie ou les hideuses visions subjectives solarisées héritées du film précédent. Les effets numériques commençant alors à se populariser progressivement, un morphing final montre le visage de Micah se transformer en faciès démoniaque avant d’exploser en morceaux. Stephen King refusa catégoriquement d’être associé à cette séquelle, ce qui n’empêcha pas les producteurs de faire apparaître son nom au générique.
© Gilles Penso