De la créature, on ne voit qu’une gigantesque pince d’écrevisse, et bien que tous les personnages s’accordent à dire qu’il s’agit d’une entité extra-terrestre, on se demande bien ce qu’elle fait là et surtout quel rapport elle entretient avec le reste du scénario. Non contente d’attaquer tout le monde avec sa vilaine pince, la bête évacue un liquide plus corrosif que l’acide et contamine tous ceux qu’elle touche, d’où quelques effets gore bien gratinés. Lorsqu’enfin elle apparaît dans son intégralité, elle ressemble à un humanoïde de trois mètres de haut, mi-animal mi-mécanique, mais l’obscurité nous dissimule sa morphologie précise, ce qui n’est pas plus mal malgré des effets mécaniques et pyrotechniques plutôt réussis. Au cours du climax, Jane et Bob se souviennent d’Aliens et attaquent donc la bestiole avec des bulldozers, jusqu’à la faire basculer dans le volcan, grâce à de jolis effets spéciaux miniatures qu’on croirait issus d’un Godzilla, Margheriti ayant toujours été un grand spécialiste des maquettes. Au final, tout ça n’est que moyennement distrayant, d’autant que les acteurs sont assez catastrophiques et les dialogues d’une rare insipidité.
© Gilles Penso