Car ce malheureux, récemment licencié par son employeur, a décidé de se suicider en faisant sauter une bombe artisanale, afin que son épouse puisse toucher la prime d’assurance. Mises au courant, les autorités s’affolent. Au sol, le mécanicien Joe Patroni (George Kennedy) se met au travail pour tenter de dégager la piste et le directeur de l’aéroport Mel Bakesfield (Burt Lancaster) ne sait plus où donner de la tête, tandis que le désastre tant attendu survient en plein vol… Le film a beau sembler documenté sur les coulisses d’un aéroport, il manque singulièrement de crédibilité. Ainsi, avant même le décollage du fameux 707, tout le monde semble pouvoir entrer dans l’avion comme dans un moulin, sans le moindre contrôle de sécurité. Quant au climax, il n’a franchement pas l’ampleur espérée. Bref, tout ça ne vole pas très haut, mais il faut reconnaître qu’on ne s’y ennuie guère et que le le réalisateur George Seaton assure le spectacle. Le succès fut d’ailleurs colossal : Airport, qui coûta 10 millions de dollars, en rapporta finalement dix fois plus, engendrant trois séquelles et un grand nombre d’imitations, la plus réjouissante étant bien sûr Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
© Gilles Penso