Mais si Duane Stinett imite George Romero, il n’en conserve que la cosmétique (sérieusement revue à la baisse pour des raisons budgétaires) sans préserver ce qui en fait tout le sel : un point de vue personnel sur l’humain et sur ses réactions face au chaos. Même du côté du gore, La Cité des zombies assure le service minimum, se contentant d’une poignée de maquillages spéciaux assez classiques. C’est pourtant l’équipe du studio Almost Human, sous la direction de Jason Collins (Buffy contre les vampires, Mimic, Terminator renaissance), qui a conçu l’ensemble des créatures du film. Jouant parfois la carte de la référence, le réalisateur donne à certains de ses personnages des patronymes conçus en forme de clin d’œil (Campbell ou O’Bannon) et confie un petit rôle à Reggie Bannister, transfuge de la saga Phantasm. La chute du film relève tardivement le niveau en ouvrant des perspectives intéressantes qui, hélas, ne seront pas exploitées. Bref, pas grand-chose à sauver de cette Cité des zombies, qui fut distribuée en DVD sous plusieurs titres alternatifs, notamment Gangs of the Dead ou carrément 48 Weeks Later !
© Gilles Penso