Producteur italien aguerri, Ovidio G. Assonitis fit ses débuts de metteur en scène avec Le Démon aux tripes, qui met bien en évidence les grandes lignes de sa politique artistique : le recyclage des grands succès du cinéma international. Ses deux films suivants, Laure et Tentacules, allaient confirmer ce « plan de carrière » en surfant respectivement sur la vague d’Emmanuelle et des Dents de la mer. Ici, c’est évidemment L’Exorciste qui sert de source d’inspiration majeure, même si le scénario prend d’étranges détours pour surprendre ses spectateurs. Le film commence donc avec la voix off de Satan en personne, lequel ricane plus que de raison en s’adressant à l’un de ses serviteurs, Dimitri, incarné par Richard Johnson (héros de La Maison du diable quinze ans plus tôt). Ce dernier a la lourde tâche de veiller sur Jessica (Juliet Mills), une femme que le diable convoite et qu’il a choisie pour porter son futur fils. Mais au cours de la messe noire qui constitue le prologue du film (elle est nue sur un autel lumineux entouré de bougies), la jeune femme s’échappe, avec l’aide de Dimitri qui en pince pour elle. Pour le punir, Satan précipite son disciple en voiture du haut d’une falaise, mais le temps suspens soudain son vol. Le diable décide finalement d’accorder à Dimitri un sursis pour retrouver Jessica et reprendre sa mission. Dix ans plus tard, celle-ci a tout oublié et est désormais mariée et mère de deux enfants. Mais soudain, la voilà enceinte alors que rien ne laissait présager une nouvelle grossesse. C’est évidemment l’antéchrist qui grandit en elle…