Un sentiment de déjà-vu s’empare des spectateurs lorsque les héros empruntent un bathyscaphe pour diagnostiquer Gamera, évanouie au fond des océans, et tenter de la ranimer. Mais Zigra intervient et envoie le submersible par le fond, à près de 13 000 mètres de profondeur, suscitant une angoisse et une claustrophobie qui annoncent (toutes proportions gardées bien sûr) plusieurs séquences d’Abyss. Le combat final, quant à lui, ne recule devant aucun excès : Gamera, visiblement à cours d’idée, jette des cailloux sur Zigra, puis joue du xylophone sur les écailles de son dos (la mélodie qu’on entend alors est bien sûr le « Gamera Theme »), et enfin exécute quelques charmants pas de danse avant d’éclater de rire et de le consumer à l’aide de son haleine flamboyante ! Il y a bien sûr une moralité destinée aux petits enfants dans cette histoire rocambolesque : ce n’est pas bien de salir la mer. On le voit, le niveau est retombé au ras des pâquerettes… Mais ce n’est encore rien comparé au film suivant, le redoutable Gameka et les trois super women.
© Gilles Penso