Amateurs de finesse et de bon goût, passez votre chemin. Car Ilsa, la louve des SS est un véritable « best of » de ce dont le cinéma d’exploitation des années 70 était capable en matière de vulgarité, d’excès et d’obscénités, sans le moindre garde-fou. L’« œuvre » se positionne ainsi à mi-chemin entre l’horreur ultra-graphique et le porno soft, tout en empruntant le cadre d’un sous-genre alors en vogue : le film de prison de femmes, dont le cinéaste Jess Franco notamment s’était fait une spécialité. Ilsa, interprétée par une Dyanne Thorne à l’opulente poitrine, commande avec poigne un camp nazi et mène des expériences scientifiques sur une myriade de filles nues afin de prouver que les femmes sont plus résistantes à la douleur que les hommes. D’où des séquences de torture exubérantes au cours desquelles les infortunées victimes sont jetées vivantes dans de l’eau bouillante, opérées à vif sans anesthésie, infectées par toutes sortes de virus, livrées à des asticots qui dévorent leurs plaies béantes, ou encore soumises à des objets brûlants introduits dans leur intimité…