L’Inévitable catastrophe démarre sur des chapeaux de roue. Aux accents d’une partition très dynamique de Jerry Goldsmith rappelant ses travaux sur Capricorn One ou Le Pont de Cassandra, une équipe en tenue de décontamination investit un site anti-missiles où gisent plusieurs cadavres exsangues, victimes d’un essaim d’abeilles venues d’Afrique et susceptibles de véhiculer la peste. Au cœur d’une cellule de crise mise en place dans l’urgence, l’entomologiste Brad Crane est chargé par la Maison Blanche de trouver une solution… Force est de reconnaître que les premières séquences d’action du film s’avèrent franchement réussies, notamment l’essaim des insectes obscurcissant le ciel, l’explosion des hélicoptères en plein vol (de belles maquettes) ou encore l’attaque d’une famille en plein pique-nique (les comédiens étant réellement couverts de centaines d’abeilles grouillantes). Mais bien vite, les dialogues surprennent par leur ineptie et les personnages par leur manque d’épaisseur. Même l’excellent Michael Caine surjoue sans retenue, ce qui est tout de même un comble (les mauvaises langues diront qu’à l’époque, le héros de Get Carter était moins regardant sur ses rôles et plus attentif au montant des chèques encaissés). Dans le rôle du docteur Crane, il convoque quelques stars sur le retour pour l’aider à endiguer la menace (Henry Fonda est le docteur Krim, Richard Chamberlain le docteur Hubbard), tandis que Katarine Ross se contente pour sa part de faire des sourires en arrière-plan.