Voilà pour le script, manifestement pas conçu pour entrer dans les annales. Les comédiens et les dialogues sont à l’avenant, c’est-à-dire insipides et saugrenus. Chaque personnage répond à un cliché excessif : le professeur arrogant, l’élève obsédé sexuel, le pilote musclé, la surveillante énergique et deux étudiantes ahuries qui passent leurs journées à prendre des bains ensemble ou à coucher dans le même lit pour s’initier aux joies du lesbianisme. Piper en profite pour filmer des séquences d’érotisme soft dont il s’est également fait une spécialité, et qui s’insèrent régulièrement dans le métrage sans faire avancer l’intrigue d’un poil. Restent les araignées géantes. Rugueuses comme des crustacés, animées avec nervosité et dynamisme, celles-ci s’inscrivent dans des séquences d’action plutôt originales. Notamment l’agression d’un homme dans sa voiture par deux arachnides qui le coupent en deux et en dévorent chacun une moitié. Ou encore l’affrontement du héros armé d’une tronçonneuse et d’un des monstres sur le toit de la ferme.