De toute évidence, Nuits de terreur marche sur les traces des Griffes de la nuit, puisque le postulat de départ est tout à fait similaire : dans une tranquille bourgade américaine, un jeune garçon refuse de dormir de peur de se faire trucider à coups de griffes par un croquemitaine, lequel avait été brûlé vif par les adultes plusieurs générations avant suite à une série de meurtres d’enfants. Dit comme ça, on croirait avoir affaire à un remake des premières aventures de Freddy Kruger, si ce n’est qu’ici Elm Street s’appelle Darkness Falls et que le tueur au pull rayé s’est mué en sorcière vengeresse. La « singularité » de Nuits de terreur repose sur une légende urbaine américaine, équivalente de notre petite souris, consacrée à la « fée des dents » qui vient récupérer la dernière dent de lait des enfants sous leur oreiller. Malgré un scénario très léger qui a toutes les peines du monde à tenir la route sur une petite heure vingt de métrage, le film se tire parfois d’embarras grâce à la mise en scène efficace de Jonathan Liebesman et au jeu très solide du couple Chaney Kley (une sorte de jeune Pierce Brosnan vu dans La Revanche d’une blonde) et Emma Caulfield (transfuge des séries Beverly Hills et Buffy). L’étonnante conviction avec laquelle tous deux interprètent les victimes de la vilaine sorcière volante rattrape par moments les incohérences répétées du script.