Une demi-douzaine de danseuses écervelées, leur impresario radin et leur chauffeur/pianiste taciturne sont bloqués par une tempête alors qu’ils voyagent dans leur minibus. En quête d’un refuge qui ne coûtera pas un centime, notre petite troupe passe outre les recommandations des autochtones effrayés et décident de dormir dans un château isolé au sommet d’une montagne. Là, ils sont accueillis par un comte mystérieux et ténébreux, comme il se doit, qui répond au nom exotique de Gabor Kernassy et qui semble très intéressé par Vera, la vedette de la compagnie. En effet, celle-ci – refrain connu – est le portrait craché de la défunte Marguerita qu’il portait jadis dans son cœur. Au milieu de la nuit, Katia, l’une des danseuses les plus cruches du groupe, arpente les couloirs obscurs en quête d’une salle de bains… et est retrouvée morte au pied du château le lendemain matin. Le deuil est de courte durée, puisque sitôt la donzelle enterrée, la troupe se remet à répéter son spectacle dans l’une des vastes pièces du château, en attendant que le fleuve qui a détruit le pont les reliant à la grand-route veuille bien cesser sa crue. L’une des danseuses se livre même à un long strip-tease en musique qui s’avère d’une folle gratuité mais permet de combler agréablement plusieurs minutes d’un métrage au scénario bien maigre.