Au détour du casting, on reconnaît bon nombre d’habitués de Klapisch, notamment Vincent Elbaz (Le Péril jeune), Zinedine Souallem (Chacun cherche son chat) et Jean-Pierre Bacri (Un air de famille). Le cinéaste manie ainsi l’un de ses exercices favoris : la direction collégiale d’une troupe de comédiens. « Le casting est important, puis viennent les répétitions, que je filme en vidéo afin d’appréhender qui sont mes acteurs, comment ils travaillent et comment ils réagissent », nous raconte-t-il. « C’est en fonction de ces répétitions que je vais décider de quelle manière les diriger. Il est évident que je ne peux pas mettre en scène de la même manière Romain Duris ou Jean-Paul Belmondo. Ils n’ont pas les mêmes cultures de travail et les mêmes techniques. Le fait de filmer les répétitions me donne immédiatement le résultat à l’image, qui n’est pas le même que celui que je perçois en direct. Et lorsque ce résultat me plaît, je m’efforce de le retrouver au moment du tournage. » (2) Après cet exercice d’anticipation un peu laborieux, Klapisch reviendra à ses premières amours avec L’Auberge espagnole.
(1) Propos recueillis par votre serviteur en janvier 2002
(2) Propos recueillis par votre serviteur en mai 2005
© Gilles Penso